Pont en Royans et ses maisons suspendues
Bonjour à toutes et tous
je vous souhaite un très bon 14 juillet, il fait beau et chaud chez moi, j'espère qu'il en est de même pour vous tous
pour finir cette belle journée balade du 24 juin nous faisons un petit arrêt à Pont en Royans pour regarder ses fameuses maisons suspendues
nous commençons par le bas, au bord de l'eau où beaucoup de gens sont là pour se baigner, profiter de la fraîcheur par cette journée bien chaude
Cette architecture, étrange en apparence, trouve son explication dans l’activité de la région. En effet, le charme de ce bourg médiéval est le fruit de l’ingéniosité de l’Homme qui, à partir du XVe siècle, a adapté les habitations et créé ce village perché pour favoriser le transit et le négoce du bois.
Au fil des années cependant, pour faire circuler les larges chariots qui acheminent les troncs de bois, les routes sont élargies, creusées dans la roche et de nombreuses maisons sont abattues. Le nombre de maisons suspendues est alors divisé par trois sur la commune de Pont-en-Royans.
Roses, blanches, teintées d’ocre, ces maisons surplombent le vide et la rivière de la Bourne grâce à de puissantes consoles de bois qui les soutiennent. Adossées aux pâles falaises de roche karstique, les habitations créent un contraste surprenant avec les remparts adjacents.
Ce bourg fut sous Napoléon III plus connu que la ville de Valence, pourtant proche. Sa notoriété dépassa largement les frontières de France, grâce aux routes creusées dans la roche karstique du Vercors (Un exploit pour l'époque qui contribua largement à la renommée du savoir-faire du génie français, lors des toutes premières expositions universelles à Paris).
Pont-en-Royans fut aussi l'une des trois premières villes (pour le nombre d'habitants) électrifiées de France. La conduite d'eau forcée passe encore sous la ville (un musée de l'eau permet de la découvrir). On fabriquait encore dans les années 1950 du matériel électrique pour l'habitat : interrupteurs, douilles... (À l'origine tous ces équipements étaient tournés en bois de buis dans lesquels on plaçait le système en cuivre). Le tournage sur bois de buis fut longtemps une des activités principales de la ville.
nous voila sur la route en face de ces maisons, c'est la vue "carte postale" ...puis trois vues en plongée de cette roche sous les maisons
Le 6 août 1837, après être passé à Tullins, Stendhal s'arrête ici, pour les raisons qu'il explique dans le texte qui relate sa visite, il mange une truite ( sans doute une Fario) de la Bourne avec du vin, il ne boit pas d'eau. En 1838, Stendhal publie les « Mémoires d'un touriste ».
« Nous avons passé l’Isère à la Sône, sur un pont suspendu nouvellement établi : le bac rapportait cent louis ; le pont donne sept mille francs. Après avoir traversé la jolie forêt de Claix,nous sommes arrivés à une grande descente, et au bas du coteau nous avons aperçu Pont-en-Royans. Ce village est placé là au bout du monde, tout à fait contre un rocher à pic……….. La Bourne, rivière célèbre dans le pays par la transparence et la beauté de ses eaux, traverse le village en grondant, forme plusieurs cascades, et court vers l'Isère. On y pêche d'excellentes truites ; les meilleures sont tachetées de points rouges, et pèsent moins d'une livre. La Bourne a bien trente-cinq mètres de large ; il faut monter sur le pont, qui est en plein cintre et fort élevé, pour jouir de l'ensemble. M. Buisson m'a fait manger d'excellentes truites ; mais à ce repas je n'ai bu que du vin.....On voit que, deux siècles après leur réunion à la France, les Dauphinois étaient encore d'assez singulières gens.....
Stendhal « Mémoires d'un touriste »
très bonne journée à vous, je suis toujours très peu présente sur la blogosphère, je suis